jeudi 3 novembre 2016

The Chicago Cubs are World Series Champions

Rassurez-vous, je ne suis pas reparti au Canada.

Si j'écris ces lignes aujourd'hui, c'est que je n'arrive pas à contenir mon amour pour le sport que l'on pratique de l'autre côté de l'Atlantique. Pendant que la plupart d'entre vous, je l'espère dormait, un fait exceptionnel, historique même, se déroulait dans la "petite" ville de Cleveland dans l'Ohio : les Chicago Cubs ont gagné le championnat de baseball des Etats-Unis, sobrement nommé les "World Series" en battant les Cleveland Indians, chez eux.

Je vous entends d'ici : "Ok mais ça arrive tous les ans non ce championnat ? En plus le baseball, il ne se passe jamais rien pendant les matches." Et c'est bien à cause de ce genre de réflexion que je me vois obligé de prendre la plume (le clavier ?..) aujourd'hui. Non, ça n'arrive pas tous les ans que les Chicago Cubs gagnent. Non, il ne se passe pas rien dans un match de baseball, encore moins dans celui-ci.

Les Chicago Cubs n'avaient plus gagné le titre en Major League Baseball (MLB) depuis 1908. Je ne me trompe pas dans les chiffres. 1-9-0-8. Cent huit ans. Cent huit ans que les Cubs sont devenus presque une blague dans le sport américain. "Quand les Cubs gagneront les World Series" pourrait être l'équivalent du "quand les poules auront des dents". Pouvait, pas pourrait. Depuis hier soir la malédiction a pris fin. Imaginez que votre grand-père n'était probablement pas né la dernière fois que les Cubs ont gagné. Feu mon arrière-grand-mère, paix à son âme, avait trois ans en 1908.

La beauté des sports américains réside aussi dans ces séries de matches qui déterminent un vainqueur en quatre matches gagnants et non un match unique, l'apogée de ce système étant le match 7 où le gagnant l'emporte forcément. Après avoir perdu 3 rencontres, les Cubs n'avaient plus le droit à la moindre erreur. Et ils l'ont fait. Quand le monde s'attendait à les voir craquer aux portes du titre, ils ont effacé ce déficit pour l'emporter dans l'ultime match, l'ultime manche, en prolongations, au bout du bout du bout de l'effort.

Les médias, les fans, les joueurs même, parlaient de ce match 7 comme du match le plus attendu de l'histoire de ce sport. Je ne vous ferai pas le résumé du match, peu d'entre vous le comprendrait. Mais on a vu tout ce que le baseball, et le sport en général, peut offrir comme émotion. Un point marqué d'entrée de jeu, une avance large pour Chicago, puis des erreurs, Cleveland qui égalise en toute fin de match pour arracher la prolongation. Avant que la pluie n'interrompe la chute de Chicago puis que les Cubs ne donnent le dernier coup de collier pour la victoire. Quatre heures folles qui ont fait vibrer les Etats-Unis, à quelques jours d'un vote crucial pour leur avenir, comme rarement ils avaient vibré.

L'histoire était trop belle pour Cleveland. Leur équipe de basket-ball venait déjà de gagner le titre national cette année avec le retour de la méga-star LeBron James, lui le natif de Cleveland. Etait-ce trop demander aux Dieux du baseball que d'obtenir un titre majeur la même année, eux qui attendaient ce moment depuis 1948, certes moins que Chicago mais tout de même ? Peut-être. L'Histoire devait s'écrire. La malédiction devait se lever. Chicago devait revoir l'une des ses équipes de baseball (les White Sox évoluent également à Chicago) trôner sur le monde du baseball. 108 ans plus tard.

N'est-ce pas là le parfait cliché de ce que représentent les Etats-Unis hors de leurs frontières ? La dramatisation, la mise en scène, le spectacle ? Oui, le sport est un spectacle. Un spectacle lucratif, personne ne s'en cache. Mais ces émotions sont uniques. Uniques et légères. Personne n'est décédé, personne n'a souffert physiquement, il n'y a pas eu de maison détruite, de ville bombardée. Oui, de la tristesse il y en a forcément pour les supporters de Cleveland. Mais ce n'est que du sport. Et cela, les Américains l'ont compris bien mieux que nous autres européens, encore bien réticents à considérer ce sport et ses millions d'euros comme un plaisir et un spectacle, pas "11 idiots qui courent derrière une balle."

Vous n'allez pas repartir de là sans voir quelques images ? Bon, même si vous n'y entendez rien, sachez que c'est en éliminant le dernier joueur adverse que Chicago a gagné ce match, l'image n'est pas forcément impressionnante. Sentez plutôt l'émotion dans la voix des commentateurs.
Peut-être dans quelques années quelqu'un vous parlera de cet événement, pourquoi pas aux Etats-Unis. Si cela arrive, faites moi le plaisir de répondre : "Mais oui, je me souviens très bien. Quel incroyable moment, 108 ans sans victoire vous imaginez ?" Cela voudra dire que j'aurai bien fait mon travail.

#FlyTheW

lundi 6 juin 2016

Ce n'est qu'un au revoir

Un de mes films préférés, Love Actually, commence sur cette note optimiste que dans les aéroports, les gens sont tous heureux. C'est plutôt vrai et vérifié dans le film. Mais ce soir, alors que je profite gracieusement de la connexion de l'aéroport de Montréal pour une dernière fois, je ne peux retenir quelques notes de tristesse.

Après presque 10 mois passés sur le territoire canadien, je m'apprête à prendre l'avion qui va me ramener en France. Pour de bon ? Tout porte à le croire. Après avoir eu une proposition très sérieuse de stage au sein d'une des chaînes de télévision sportive locale qui ne s'est jamais concrétisée, je n'ai pas pu me résoudre à l'idée d'abandonner la France derrière moi et ai choisi de revenir en région parisienne. Les gens me demandent souvent si je repars parce que je n'ai pas aimé mon séjour. Rien n'est moins vrai, au contraire !

Au cours du dernier mois, j'ai été amené à visiter de manière plus approfondie le Québec après m'être cantonné à la ville de Montréal et mon activité d'étudiant depuis août dernier, avec un rapide passage par Ottawa. Mais depuis mai, j'ai pu visiter la ville de Québec, aller pêcher la truite en forêt, aller marcher au Mont-Tremblant, visiter le Stade Olympique, visiter le musée des Beaux-Arts, assister à un match de soccer de l'Impact, faire le tour (complet) du Mont-Royal, visiter l'île Jean-Drapeau, notamment. Tout ça grâce à mes amis et à ma famille qui sont venus me voir ici et que je remercie encore tant leur présence m'a réjoui.

Le plus étrange au cours de ces visites, particulièrement avec ma famille, c'est que j'avais l'impression d'être passé dans le camp des touristes et non plus des locaux. Après un an à Montréal, je confondais encore le dîner et le déjeuner, équivalents du déjeuner et du petit-déjeuner en France comme un môdit Français venant de débarquer. Un sentiment étrange mais qui m'a aidé à une chose : me préparer psychologiquement à mon retour.

Car si j'ai pris la décision de rentrer en France, je ne peux mettre de côté aussi facilement mon expérience montréalaise. Une réflexion qu'a souvent fait mon père lors de son séjour me vient au moment d'évoquer ce qui me manquera le plus d'ici : "Ils sont vraiment sympas ces Québécois !" C'est tellement vrai. Evidemment, nous autres Français sommes particulièrement bougons, irritables et sanguins donc la comparaison est encore plus criante. Mais je n'ai jamais rencontré autant de gens gentils, ouverts, accueillants, bienveillants, sympathiques et conciliants que les Québécois. Les larmes me montent aux yeux en écrivant ces lignes et en repensant à toutes les personnes que j'ai rencontrées et à toutes les expériences que j'ai vécues (et parfois partagées ici-même) au cours de mon année ici. Et c'est pour cela qu'il ne s'agit ici que d'un au revoir. A tous mes amis de l'Université, du PSG Club Montréal, de Quartier Libre, amateurs de hockey, de sorties, de poutines, de métal, de jeux, de sport, je vous remercie du plus profond de mon cœur. Je fais la promesse de revenir, ne serait-ce qu'occasionnellement, mais je reviendrai. Et il va sans dire que ma maison vous sera toujours grande ouverte lorsque vous passerez en France.

Bien sûr, d'autres choses me manqueront du Québec comme l'accent, la neige ou les Tim Hortons, cette chaîne de restauration rapide de sucreries. Mais rien ne remplacera l'expérience humaine que j'ai vécue. J'espère tous vous revoir, qu'importe le continent. Et à tous ceux que je vais retrouver en France, rassurez-vous, vous revoir me réjouit profondément et m'aide à passer ce moment difficile mais inévitable pour ceux qui savent que, comme mon cher Papa, j'ai tendance à être facilement ému.

Merci d'avoir été des lecteurs fidèles de ce blog que j'ai espéré instructif et intéressant pour vous. Je vous remercie encore du fond du cœur pour cette année qui restera comme une pierre angulaire de ce que j'espère être ma vie. A très vite,

Et vive le Québec libre !

dimanche 24 avril 2016

La fin

Quoi ? C'est déjà fini ? Eh bien, dans un sens oui ! Je ne rentre pas encore en France, je ne mets pas tout de suite un terme à ce blog, rassurez-vous. Mais dans un sens, j'ai fini ce pour quoi j'étais venu ici à l'origine : mes études.

Ca y est, après huit ans de longues et passionnantes (et divergentes, parfois) études, je crois que j'en ai enfin terminé. Cela n'a pas toujours été sans heurt mais c'était enrichissant, utile et je crois réussi au final. Plus que quelques documents à rendre, un petit stage (7e du nom...) à faire, et je serai définitivement diplômé de l'Université de Montréal.

Quoi faire d'ici mon retour ? Quand se fait-il ? Notez déjà sur vos agendas que je devrais atterrir le 7 juin prochain à Paris, du moins si tout se passe comme prévu, guettez ce blog au cas où des nouvelles contradictoires viendraient changer la donne. Et ici, il reste des tonnes de choses à faire. J'ai déjà quelques amis qui ont prévu de passer, ma famille que j'attend avec impatience et un tas d'événements prévus en mai.

Si tout se passe bien je devrais rencontrer un joueur professionnel de football américain, aller à un festival du bacon, à un festival de bière (que de saines activités), assister à un match de foot de l'équipe de Montréal. Et, plus drôle, je vais passer sur France Bleu Sud Lorraine afin d'affirmer en ondes ma passion pour l'ASNL. J'ai été contacté par le journaliste de la station qui a vu via le réseau Twitter que j'étais un fan exilé à Montréal et il faut croire que c'est suffisamment rare pour être raconté. Donc si lundi soir, ce soir à priori, si vous voulez m'entendre vers 20h, rendez vous sur https://www.francebleu.fr/sud-lorraine, installez vous confortablement et écoutez. Vous pourrez ensuite profiter de la victoire de Nancy, synonyme de remontée du club en Ligue 1 pour notre plus grand bonheur à mon cher Papa et à moi.

Si mon bref passage hertzien ainsi que ces quelques (rares, j'en conviens) billets ne vous suffisent pas, je serai plus souvent disponible au cours du moi pour échanger en direct via Skype. Alors n'hésitez pas, j'ai eu le plaisir de participer à mon premier apéritif virtuel (ou e-péro) avec quelques amis récemment, l'expérience fut fort heureuse.

En attendant mon retour et mes prochains billets,

A tantôt !

dimanche 3 avril 2016

Les Expos reviennent à Montréal

C'est fatiguant ce blog, on ne comprend jamais les titres. Et par conséquent il nous faut aller lire les articles. Quel calvaire.

Mais non ! Vous allez apprendre plein de choses très intéressantes ! De quoi parle-t-on ici ? De baseball, ce sport obscur que la plupart des Européens ne comprennent pas et que, quand ils comprennent, préfèrent éviter tant il paraît long et ennuyeux. Mais ici à Montréal, l'approche des gens par rapport au baseball est bien différente.

Comme pour d'autres sports comme le basket ou le hockey, le Canada et les Etats-Unis ont un championnat de baseball majeur commun. Seule équipe représentante pour la feuille d'érable, les Blue Jays de Toronto évoluent aux côtés de franchises mythiques comme les Yankees de New York ou les Red Sox de Boston. Mais cela n'a pas toujours été le cas. De 1969 à 2004, Montréal a eu son équipe de baseball professionnel : les Expos, en référence à l'exposition universelle de 1967. Mais en 1994, alors que l'équipe est au sommet de la ligue, une grève éclate entre les propriétaires et les joueurs. La saison est annulée et Montréal qui visait un premier titre va alors connaître une descente aux enfers économique dont l'équipe ne se remettra pas. Devant le gouffre financier dont souffrent les finances des Expos et le public de moins en moins fidèle, l'équipe déménage (cela se fait en sport américain) pour Washington.

Depuis, Montréal rêve d'un retour des Expos. L'histoire est un serpent de mer dont le maire actuel, Denis Coderre, est l'un des plus farouches partisans. Le problème, c'est que Montréal n'a pas de stade pour accueillir une équipe qui dispute 81 matches par an à domicile. Et il n'est pas dit que le public soit au rendez-vous sur la durée. Situation compliquée pour les Montréalais fans de baseball.

Petit lot de consolation : les Blue Jays de Toronto disputent chaque année deux matches de présaison à Montréal dans le Stade Olympique face aux mythiques Red Sox de Boston. L'occasion pour les nostalgiques du jeu de balle d'entendre à nouveau le bruit des battes et des gants rattrapant les balles. Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Parce que j'y suis allé évidemment ! Vendredi soir dernier, j'encourageais les Blue Jays dont j'avais suivi la fin de saison en septembre et octobre dernier. Fait étonnant, les Montréalais ne sont pas forcément partisans de Toronto. Pourtant c'est le même pays me direz-vous. Mais non ! Les Montréalais sont Québécois, pas Canadiens ! Et par conséquent, ils préfèrent encourager une équipe Américaine comme Boston que Toronto. C'est une autre culture vous dirait Numérobis.

Voilà, maintenant vous avez compris ce titre de blogue. Le but c'est qu'en le postant sur Twitter les gens cliquent pensant apprendre un scoop ! Si vous arrivez ici en pensant lire que les Expos reviennent, navré de vous décevoir mais après avoir parlé à plusieurs personnes impliquées dans l'affaire, j'ai peur que ça n'arrive jamais. Pour ceux qui venaient juste prendre de mes nouvelles, vous êtes servis.

A tantôt !

jeudi 24 mars 2016

Quand y en a plus...

Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit ici. Il ne se passe donc rien dans ma vie qui ne vaille la peine que je vous raconte ? Non, aucunement. Mais je me suis fait avoir. Je me suis fait avoir parce que je pensais vous écrire un article disant que j'avais survécu au fameux "hiver canadien", que tout ceux qui m'avaient promis l'enfer s'étaient bien moqués de moi, etc... Sauf qu'il a neigé 20cm aujourd'hui, qu'il fait froid et qu'il y a un vent à décorner les boeufs. Donc je ne suis toujours pas sorti d'affaire. Mais je survis !

Avant de retomber dans l'ère glaciaire, j'ai eu la chance de réaliser mon rêve ! Oui, je sais, j'avais déjà réalisé mes deux rêves ici : manger de la poutine et aller voir un match de hockey. Pour manger de la poutine je n'ai pas attendu mi-mars pour le refaire. En revanche je suis retourné voir les Canadiens de Montréal au Centre Bell. Pour ceux qui se souviennent de ma première fois, j'étais collé au mur en haut de l'aréna. Mais cette fois-ci, pas question de me retrouver tout en haut à voir les joueurs plus petits que sur l'écran de télévision. Cette fois-ci, j'étais en bas ! Bon, pas non plus collé à la vitre mais au 16e rang, derrière l'un des buts. Et là, le spectacle n'est plus le même. Bon, l'ambiance non plus mais qu'importe. J'ai pu profiter d'un superbe spectacle dont je n'osais pas rêver quand j'étais seul chez moi en pleine nuit à regarder les matches sur mon ordinateur. De plus, le match était beau, Montréal a battu l'équipe d'Anaheim, pourtant bien meilleure sur le papier. Il y a même eu une bagarre et je suis passé sur l'écran géant. Bref, la soirée parfaite !

Côté pro, le travail continue avec le journal de l'Université, Quartier Libre. Depuis un mois, j'ai fait plusieurs dossiers dont "Qui sera le prochain quarterback titulaire ?" "Comment l'équipe de football a-t-elle pris de l'importance récemment ?". Et pour le prochain numéro je vais avoir l'opportunité d'interviewer l'ancienne coach de l'équipe féminine de hockey sur glace, championne olympique, ainsi que trois joueuses de l'équipe de France de hockey qui sont en train de disputer les championnats du monde au Danemark. Plutôt excitant !

Sur ce, je m'en retourne cacher mes oeufs de Pâques sous la neige...

Bonne fin de Semaine Sainte, joyeuses Pâques à tous et à tantôt  !

vendredi 4 mars 2016

C'est pas Montréal la capitale ? Ah c'est Toronto ?

Arriver à Montréal cet été m'a fait changer de statut. Je n'étais plus un petit français tranquillement niché dans sa grise capitale mais je devenais un étudiant international. Bon, pour les Québécois je ne suis qu'un autre maudit (à prononcer môdit) Français qui venait envahir la Belle Province. Et force est de constater que depuis mon débarquement sur les côtes montréalaises, je n'ai guère eu le temps d'aller voir si la neige était plus blanche dans le pré d'à côté.

Jusqu'à cette semaine ! Car pour une fois j'ai pratiqué cette étrange activité qui consiste à quitter son petit nid douillet pour errer à l'aventure : le tourisme. J'ai profité de ma semaine de relâche (ou de lecture selon les professeurs... de vacances en somme) pour faire un petit tour à la capitale du Canada : Ottawa. Surprise pour les moins calés en géographie parmi vous ! Comme l'Australie ou les Etats-Unis (dans un degré moindre, j'espère) le Canada souffre de ce problème d'avoir une capitale inconnue du grand public. Pour la défense dudit grand public, c'est quand même pas la ville la plus animée de la planète.

Qu'ai je fait à Ottawa ? Ma foi, tout ce qu'il y avait à faire, ou presque. Première étape : visiter le parlement. C'est quand même assez joli, un énorme bâtiment tout en néogothique, il y a pire comme environnement de travail.Et la bibliothèque est plutôt sympa à voir. Bon, je n'ai pas pu croiser Justin Trudeau mais c'est un homme occupé que voulez-vous. Une fois le parlement terminé, direction la patinoire ! Oui, il n'y a pas qu'à Montréal que l'on joue au hockey. Et n'en déplaise à mes amis les plus partisans des Canadiens, aller observer un peu la concurrence ne fait pas de mal. En l'occurrence, j'ai été voir un match des Sénateurs d'Ottawa contre les Blues de St-Louis, un match avec du suspense, des buts et une défaite d'Ottawa, tout ce que j'aime ! Bon, la vraie raison c'est surtout que j'ai pu compléter ma collection de casquettes à la boutique officielle de l'aréna (désolé maman...). Seul problème de ce stade : la distance ! Il faut prendre un bus pendant près de 45 minutes depuis le centre ville. Peu pratique mais bon, il n'y avait pas vraiment la place plus près j'imagine.

Dès le lendemain, direction le Québec. Oui parce qu'Ottawa a cette particularité de n'être séparé de la ville de Gatineau au Québec que par la rivière Outaouais. Bon, elle ressemble quand même plus à un fleuve cette rivière. Une fois de l'autre côté, on retrouve le plaisir de la langue française et des bars qui ferment tard. D'après le guide, c'est ici que sortent les habitants de la capitale le soir car les horaires sont plus larges et la limite d'âge pour consommer de l'alcool plus basse.

Au delà des bars, il y a surtout le musée canadien de l'histoire à Gatineau. Si jamais vous passez un jour (pas la peine de passer plus) à Ottawa, prenez le temps d'aller visiter le musée il est vraiment bien fait. Les expositions permanentes portent sur les premières nations canadiennes, les amérindiens. Il y a une salle avec une impressionnante collection de totems, la plus grande au monde (vous pourrez le voir dans la galerie ci-dessous). L'exposition temporaire du moment porte sur les Vikings. Un sujet passionnant mais surtout encore trop imprégné de clichés véhiculés par les films et les séries télés. Vous apprendrez que les Vikings ne sont pas un peuple mais des Scandinaves partis en raid. "Faire le viking" était une activité au même titre que labourer la terre ou s'occuper de la maison. Vous aurez au moins appris quelque chose d'utile sur ce blog. Et en rapport avec cette exposition, il y avait dans la salle des totems quelques activités destinées aux enfants (les grands comme les petits) dont notamment un atelier "Fabrique ton collier en argile et écris ton nom en runes". Vous pouvez admirer le résultat en bas. Enfin, dernière étape : le musée des enfants. Sans doute l'un des musées les plus ludiques que j'ai jamais visité avec autant d'activités, de jeux, d'interactions possibles avec le décor... Bref, c'est le genre de musée qu'on visite adulte en se disant "Pourquoi je n'ai pas eu ça petit ?"

L'après-midi tire à sa fin et il faut regagner la capitale. En rentrant, je traverse le Pont Alexandra Bridge (joie des deux langues officielles) et m'offre une petite pause touriste pour prendre en photo le soleil couchant sur le Parlement. Vous jugerez vous-même du résultat.

La morale de ce voyage, c'est que Ottawa, c'est petit mais sympa pour deux jours. Et l'été c'est sûrement mieux, on s'évite la traversée du pont dans le vent par -20°C !

A tantôt !

https://picasaweb.google.com/113200364967871728282/Ottawa?authkey=Gv1sRgCJep-LqnhqzxRw

mercredi 10 février 2016

Ma soirée du Super Bowl

Cher lecteur tu le sais, dimanche dernier c'était ma grand-messe non pas à l'église, n'en déplaise au petit Jésus et à mes parents, mais pour le Super Bowl ! J'avais prévu depuis quelques semaines une soirée chez Mathieu, un camarade de classe, qui m'avait promis "une expérience à l'américaine, les pubs en moins". Vous me direz, quel intérêt le Super Bowl sans les célèbres pubs ? Mais le conseil de radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (le CRTC, équivalent du CSA français) a interdit la diffusion des pubs américaines cette année. Dommage. D'autant que l'an prochain elles seront de retour paraît-il. Pas de bol, pile la mauvaise année. Mais il y avait un vrai avantage, pauvre européen que je suis : le décalage horaire ! Pas besoin de rester debout jusqu'à 5 heures du matin pour une fois.

Me voilà donc à Varennes (regardez sur la carte) avec Mathieu sa famille et ses amis à attendre patiemment le coup d'envoi du match. Première chose : le pool ! A savoir, les paris sur le match. Tout est bien préparé : on donne 5$ et on peut pronostiquer qui gagnera le pile ou face au début, qui marquera le premier, qui gagnera, combien de points à la mi-temps... 15 questions auxquelles les plus experts (ou les plus chanceux, vous le verrez plus tard) peuvent essayer de répondre pour remporter le gros lot. Pour nous aider, il y avait des papier imprimés avec toutes les statistiques de la saison, tous les derniers gagnants du Super Bowl et autres.

Je ne vais pas vous raconter le match en lui même, vous avez déjà eu mon avis sur le podcast Touchdown Actu. Mais il y avait plein d'autres choses sympas ce soir. La nourriture déjà ! Des pizzas, des chicken wings, des wiener schnitzels (joie), des saussices... Là c'est la vraie expérience ! Bien sûr, il y eu le show à la mi-temps aussi, bien nul comme prévu (merci Coldplay). C'est pendant la mi-temps qu'il m'est arrivé un truc drôle. J'ai repéré une assiette dans le buffet à vaisselle de l'appartement. Je dis à Mathieu de la sortir (et là, vous me connaissez donc vous savez ce qui va se passer) et de regarder derrière. Ohhh ben ça alors ! Du Villeroy et Boch ! Mon cher papa sera fier de savoir que j'ai reconnu l'assiette du service Design Naif (celle-là même) au milieu des autres assiettes. Un cadeau de mariage des parents comme je l'ai appris ensuite. Une belle anecdote.

Finalement, le match fini, il a fallu déterminer le gagnant des paris et... il y a eu une triple égalité ! La maman de Mathieu (quand je vous parlais de la chance plus tôt, elle a confessé avoir répondu tout au hasard) un ami de Mathieu et moi-même ! Pour quelqu'un qui se réclame spécialiste, un autre résultat aurait été décevant, n'est-ce pas ?

Je profite de cette publication pour féliciter ma maman qui m'avait prédit la veille que les Broncos de Denver allaient gagner. Si vous voulez savoir pour qui j'étais, la réponse est en dessous. Et pour remercier encore une fois les Catafard pour leur accueil ô combien chaleureux !

A tantôt !


jeudi 4 février 2016

Pardon, j'avais tort

Un titre bien incitatif ! La preuve que ça a marché : vous êtes là. Une ruse que l'on apprend dans les écoles de journalisme héhé... Bon par contre si je ne vous dis pas pourquoi j'avais tort vous n'allez pas rester alors je m'explique. Le sport féminin, c'est quand même cool. Pardon j'avais tort.

Evidemment, j'exagère un peu. Je n'ai jamais dit du mal du sport féminin, c'est juste que je n'avais pas pour habitude de le suivre particulièrement. Mais ça, c'était avant ! Parce que depuis que je suis à l'Université de Montréal et que l'équipe de football américain (donc masculin) a terminé sa saison, j'étais un petit peu à la rue en termes de sports à traiter. Du moins je croyais. Car il se trouve que les joueuses de volleyball et les joueuses de hockey sont en train de terminer leur saisons respectives. Et avec la manière.

Me revoilà donc, micro à la main et stylo dans l'autre à aller suivre les exploits de ces jeunes athlètes. Pour les volleyeuses j'ai même pu assister à l'entraînement, parler avec elles, avec le coach. Mais vous saurez tout ça dans le prochain numéro du journal Quartier Libre. Pour le hockey, j'ai été voir un de leur match sur la patinoire du CEPSUM, le gymnase/stade de l'Université. Et j'apprends cette semaine que je vais même avoir la chance d'avoir les deux co-capitaines de l'équipe demain en interview à la radio.

Pour ceux qui avaient suivi, j'avais déjà fait une interview en direct avec Louis-Mathieu Normandin, le jeune joueur star de l'équipe de football américain. Eh bien demain je reprends du service sur les ondes de la radio du campus CISM en direct avec Marion Allermoz et Laurence Beaulieu. Pourquoi je vous raconte tout ça ? Mais parce que j'espère bien que vous allez m'écouter quelle question !

Pour ça, c'est facile : demain, vendredi 5 février, allez sur www.cism893.ca vers 12h05 (ou 18h05 si vous êtes en France, Europe (sauf l'Angleterre))(si vous êtes ailleurs, débrouillez vous pour l'horaire). Là cliquez sur le petit bouton "Ecouter en direct", montez le son et profitez. Bon je ne sais pas exactement à quelle heure on fera notre entrevue mais ça devrait être vers le début de l'émission alors ne la ratez pas. Et le soir même j'irai voir le match de l'équipe de hockey, vous pourrez lire tout ça sur internet le samedi.

Voilà, j'espère vous avoir donné le goût de suivre avec moi le hockey et le volleyball féminin. Sinon, vous pourrez toujours entendre ma douce voix sur les ondes, ce sera votre lot de consolation.

A tantôt !

mercredi 27 janvier 2016

En route pour le Super Bowl 50



Cher lecteur, pour une fois je ne vais pas parler de mon expérience québécoise. Pour ça, j'attends d'aller faire du hockey ce vendredi pour te raconter en détail. Non, je vais te parler d'un autre sujet qui me tient à coeur : le football américain !

Vous avez du en entendre parler, les médias commencent à en faire la promotion : le Super Bowl approche. Qu'est-ce que c'est ? C'est la finale du championnat de football américain, la NFL. A ce stade, précision d'ordre capitale. On ne dit PAS la "finale du superbowl" ! Jamais ! Le Super Bowl C'EST la finale. C'est comme si on disait la finale du deuxième tour des élections présidentielles, c'est un pléonasme. Donc je compte sur vous pour corriger (gentiment, on ne peut pas toujours tout savoir) ceux qui se tromperait à ce sujet.

Cette 50e édition du Super Bowl qui se joue le 7 février prochain à San Francisco est un événement important pour moi car, vous le savez, je suis rédacteur sur le site le plus important traitant de la NFL en France (oui, je me la joue là) : Touchdown Actu. Ce matin, j'ai eu la bonne surprise de voir que le dernier podcast que nous avons enregistré se classait meilleur podcast de sport sur iTunes, devant même mes anciens collègues de chez RMC !


Les plus fidèles d'entres vous auront peut-être même entendu le podcast hors-série sur Star Wars (comment ? Foncez ici http://www.touchdownactu.com/135025/touchdown-actu-nfl-podcast-hors-serie-n1-star-wars-episode-7-le-debrief/) qui est en passe de réaliser les meilleures audiences jamais obtenues pour un podcast sur le site. Des nouvelles qui donnent envie de continuer à travailler dans ce secteur.

Pour en revenir au football américain, la plupart d'entre vous ne connaissent peut-être pas, ou en tous cas pas bien, ce sport. A l'approche de l'événement sportif le plus suivi au monde (114 millions de téléspectateurs l'an passé), je ne peux que vous encourager à lire quelques articles spécialement préparés pour tout savoir sur le match : http://www.touchdownactu.com/135384/en-route-vers-le-superbowl-50-avec-touchdown-actu/. Chaque jour, il y aura un papier de présentation des équipes, du stade, des entraîneurs, des meilleurs joueurs etc. Et il y aura également des articles inside avec Alain Mattei, le rédac-chef du site qui est sur place toute la semaine précédent le match.

Vous le savez, mon objectif c'est de travailler dans ce domaine en France pour rendre plus connu ce sport que je trouve passionnant. Pour ça, ça commence par toi cher lecteur. Alors lisez, renseignez vous, écoutez des émissions, des podcasts. Et peut-être que le soir du 7 février, vous serez devant votre écran pour suivre le Super Bowl. Ou pour regarder Coldplay à la mi-temps...

A tantôt !

mercredi 20 janvier 2016

Et bonne année !

Nous sommes encore en janvier, ce qui signifie que j'ai le droit de vous adresser mes voeux pour la nouvelle année. Plutôt qu'un long et beau discours, je vous envoie cette photo pleine d'espoir !


Pleins de bonnes choses à vous tous depuis Montréal.

A tantôt !

mercredi 6 janvier 2016

L'hiver viendra les gars

Tri Yann l'avait dit : l'hiver viendra ! Et il n'avait pas menti. Je reprends la parole ici, cher lecteur, après un congé bien mérité et un retour en France salvateur pour mon palais (moins pour mon foie). Me revoici à Montréal après deux semaines d'absence et, oh surprise, il a neigé.

Pour les chanceux d'entre vous qui sont déjà partis aux sports d'hiver, vous comprendrez donc mon excitation de voir de la neige absolument partout, des gens en bottes fourrées et des températures atteignant tranquillement les -16 degrés Celsius. Heureusement, j'étais déjà paré pour l'hiver : gros manteaux, grosses chaussures, gros gants, grosse écharpe. Pas question de lésiner sur l'équipement, on parle d'un climat qui peut causer de gros dégâts si vous ne vous couvrez pas suffisamment.

Ce qui ne veut pas dire qu'il faut rester enfermé, au contraire ! Et pas question non plus d'abandonner mon vélo. Je l'ai enfourché dès hier pour retourner à l'université. La route n'est plus aussi praticable qu'avant car bien rétrécie par les gros tas de neiges déposes sur les côtés, mais ça reste "roulable".

Cette béatitude de découvrir un horizon blanc jusqu'à perte de vue durera-t-elle ? Il vaut mieux car ici la neige peut traîner jusqu'en avril. Soit trois bons mois. Ce qui laisse de temps de faire moultes batailles de boules de neige, de bonshommes de neiges, de descentes en luge et autres activités que l'on ne pratique généralement que 2 semaines par ans, pauvres parisiens que nous sommes.

Pour ce qui est du professionnel (oui parce qu'on n'est pas là que pour s'amuser hein !) sachez que mon premier reportage a été publié ! Enfin, presque. Il y a un site internet, Presse 21, sur lequel les travaux réalisés par les gens du DESS en journalisme de l'université sont mis en ligne. Et mon premier projet a vu le jour. Je vous convie donc à y jeter un oeil là : http://dess-journal.umontreal.ca/2288-bleu-coeur-carabins-udem.html. Faites attention, il y a du son au début. Ne regardez pas ça en cours sans écouteurs !

Il ne me reste plus, cher lecteur, qu'à te remercier de ta fidélité. Ce blog sera encore alimenté le temps de mon séjour montréalais soit cinq mois qui passeront, j'en suis sûr, à toute allure. Stay tuned, comme on dit en bon canadien, bonne année à tous et à tantôt !