lundi 6 juin 2016

Ce n'est qu'un au revoir

Un de mes films préférés, Love Actually, commence sur cette note optimiste que dans les aéroports, les gens sont tous heureux. C'est plutôt vrai et vérifié dans le film. Mais ce soir, alors que je profite gracieusement de la connexion de l'aéroport de Montréal pour une dernière fois, je ne peux retenir quelques notes de tristesse.

Après presque 10 mois passés sur le territoire canadien, je m'apprête à prendre l'avion qui va me ramener en France. Pour de bon ? Tout porte à le croire. Après avoir eu une proposition très sérieuse de stage au sein d'une des chaînes de télévision sportive locale qui ne s'est jamais concrétisée, je n'ai pas pu me résoudre à l'idée d'abandonner la France derrière moi et ai choisi de revenir en région parisienne. Les gens me demandent souvent si je repars parce que je n'ai pas aimé mon séjour. Rien n'est moins vrai, au contraire !

Au cours du dernier mois, j'ai été amené à visiter de manière plus approfondie le Québec après m'être cantonné à la ville de Montréal et mon activité d'étudiant depuis août dernier, avec un rapide passage par Ottawa. Mais depuis mai, j'ai pu visiter la ville de Québec, aller pêcher la truite en forêt, aller marcher au Mont-Tremblant, visiter le Stade Olympique, visiter le musée des Beaux-Arts, assister à un match de soccer de l'Impact, faire le tour (complet) du Mont-Royal, visiter l'île Jean-Drapeau, notamment. Tout ça grâce à mes amis et à ma famille qui sont venus me voir ici et que je remercie encore tant leur présence m'a réjoui.

Le plus étrange au cours de ces visites, particulièrement avec ma famille, c'est que j'avais l'impression d'être passé dans le camp des touristes et non plus des locaux. Après un an à Montréal, je confondais encore le dîner et le déjeuner, équivalents du déjeuner et du petit-déjeuner en France comme un môdit Français venant de débarquer. Un sentiment étrange mais qui m'a aidé à une chose : me préparer psychologiquement à mon retour.

Car si j'ai pris la décision de rentrer en France, je ne peux mettre de côté aussi facilement mon expérience montréalaise. Une réflexion qu'a souvent fait mon père lors de son séjour me vient au moment d'évoquer ce qui me manquera le plus d'ici : "Ils sont vraiment sympas ces Québécois !" C'est tellement vrai. Evidemment, nous autres Français sommes particulièrement bougons, irritables et sanguins donc la comparaison est encore plus criante. Mais je n'ai jamais rencontré autant de gens gentils, ouverts, accueillants, bienveillants, sympathiques et conciliants que les Québécois. Les larmes me montent aux yeux en écrivant ces lignes et en repensant à toutes les personnes que j'ai rencontrées et à toutes les expériences que j'ai vécues (et parfois partagées ici-même) au cours de mon année ici. Et c'est pour cela qu'il ne s'agit ici que d'un au revoir. A tous mes amis de l'Université, du PSG Club Montréal, de Quartier Libre, amateurs de hockey, de sorties, de poutines, de métal, de jeux, de sport, je vous remercie du plus profond de mon cœur. Je fais la promesse de revenir, ne serait-ce qu'occasionnellement, mais je reviendrai. Et il va sans dire que ma maison vous sera toujours grande ouverte lorsque vous passerez en France.

Bien sûr, d'autres choses me manqueront du Québec comme l'accent, la neige ou les Tim Hortons, cette chaîne de restauration rapide de sucreries. Mais rien ne remplacera l'expérience humaine que j'ai vécue. J'espère tous vous revoir, qu'importe le continent. Et à tous ceux que je vais retrouver en France, rassurez-vous, vous revoir me réjouit profondément et m'aide à passer ce moment difficile mais inévitable pour ceux qui savent que, comme mon cher Papa, j'ai tendance à être facilement ému.

Merci d'avoir été des lecteurs fidèles de ce blog que j'ai espéré instructif et intéressant pour vous. Je vous remercie encore du fond du cœur pour cette année qui restera comme une pierre angulaire de ce que j'espère être ma vie. A très vite,

Et vive le Québec libre !

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