Cher lecteur, rassure-toi, je ne parlerai pas de danse ici. Pourquoi ce titre alors ? C'est une blague que les amateurs de Gaston Lagaffe comprendront. Et pour les autres, le vrai titre de l'article est plutôt : tout ça c'est bien mais... et les cours ?
Oui parce que depuis le début, j'ai souvent décrit ma vie insouciante ici et mes nombreuses activités extra-scolaires. Mais je suis quand même en cours neuf heures par semaine (oulah !) et il faut travailler un peu aussi. Et puis ça rassurera mon petit papa qui croit sans doute (à tort) que je n'en fiche pas une (bisous, papounet :) ).
Donc oui les cours. Pour ceux à qui j'ai déjà envoyé des nouvelles, vous savez déjà que c'est assez intéressant. Mais que jusqu'à maintenant, c'était très théorique. Sauf que, heureusement, on tend plus en plus à pratiquer. Dans le cours d'Analyse de la Pratique Journalistique (donné par Alain Saulnier, vous pouvez checker sur Google, c'est un journaliste plutôt expérimenté), le prochain exercice consiste à aller couvrir un fait divers. Donc il va falloir aller chez les pompiers, chez les policiers, à l'hôpital... Pour trouver un sujet de fait divers. Puis interroger les témoins, les personnes impliquées et tout. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de sujet mais je suis assez motivé à l'idée de faire du journalisme de terrain. Et non de terrain de sport pour une fois.
L'autre cours qui devient un peu plus pratique, c'est celui d'Ecriture de Presse, dispensé par Mr Pierre Brisson. Dans ce cours, on a eu la semaine dernière une conférence avec une environnementaliste québécoise, Kim Cornelissen qui nous a parlé un peu du Canada et du Québec avant COP 21. je n'en dis pas plus pour l'instant, ça va venir. L'idée était d'écrire un tweet le soir même sur le sujet de la conférence de presse, quelque chose de très court donc. Puis pour le lendemain un texte radio de 30 secondes, un petit peu plus développé. Et enfin pour aujourd'hui, une semaine après, il fallait développer le sujet et écrire un article sur les points abordés lors de la conférence.
J'ai envie de partager avec vous ce dernier exercice ! Comme ça, ça me fait plaisir. Ca vous donnera une bonne idée de ce que je fais ici et puis c'est un sujet intéressant qui peut vous donner envie de creuser un peu le sujet avant ladite conférence COP 21 qui se tiendra en France. Je n'en dis pas plus, bonne lecture et...
A tantôt !
Kim Cornelissen :
« J’ai tellement peu confiance dans le Canada à la COP21 »
A l’approche de la conférence COP
21 sur les changements climatiques qui doit avoir lieu à Paris en décembre
prochain, Kim Cornelissen a tenu une conférence de presse à l’Université de
Montréal expliquant ses craintes que cette conférence ne soit un échec pour le
Canada et le Québec. Kim Cornelissen est la propriétaire du site Bepop et Cie
qui se bat pour la protection de l’environnement depuis plusieurs années.
Jeudi dernier, elle s’est
adressée pendant plus d’une heure aux étudiants du DESS en journalisme de l’université
pour expliquer son manque de confiance à l’approche de cette conférence. Pour
elle, « malheureusement, il y a peu
d’espoir » que cette conférence ait un véritable impact sur les
mentalités. « Parce que la majorité
des gens qui sont là pensent que l’économie, c’est le centre de l’univers, »
explique-t-elle. Et non plus l’environnement comme lors des premières
conférences organisées dans les années 90.
L’autre souci, selon elle, c’est
que les gouvernements du Canada et du Québec, en plein période de campagne
électorale, tiennent un discours contradictoire sur l’environnement. « Ils veulent réduire leurs émissions de gaz à
effet de serre (GES), soit. » Le Québec a en effet annoncé récemment
vouloir réduire ses émissions de GES De 37,5% d’ici 2030. « Mais en même temps le Canada développe les
sables bitumineux et le Québec se place de plus en plus en faveur du pétrole, »
déplore Kim Cornelissen. Elle parle même d’état-pétrolier pour le Québec,
c’est-à-dire un état qui tire 30% de ses revenus du pétrole et du gaz.
Et cette direction inquiète
l’environnementaliste. Premièrement parce qu’elle craint que l’importance du
pétrole dans une économie n’entraîne des conflits. Mais également parce que
« lorsque l’on est un état
pétrolier, on a tendance à ne pas développer les énergies renouvelables, »
déplore-t-elle. Elle prend pour exemple les pays scandinaves qui sont les bons
élèves de la planète en termes d’énergies renouvelables. Encore récemment, la
Suède a annoncé sa volonté de se débarrasser complètement des énergies fossiles
d’ici 2050. Mais à l’inverse, Kim Cornelissen pointe du doigt la Norvège, un
état pétrolier qui tire 30% de ses revenus de l’exploitation du pétrole selon
le site de la CIA et qui a refusé, lors du protocole de Kyoto en 1997, de
s’imposer un plafond d’émission de GES.
Kim Cornelissen ne souhaite pas
voir le Canada ni le Québec prendre cette direction mais elle semble résignée.
« J’ai tellement peu confiance dans
le Canada. S’ils prennent une position forte à COP21, ça peut améliorer les
choses, » espère-t-elle. « Mais
la position qu’ils adoptent est tellement peu cohérente que je ne sais pas à
quoi m’attendre. » La conférence aura lieu du 30 novembre au 11
décembre prochain au Bourget, à Paris. Elle réunira 195 Etats plus l’Union
Européenne soit 196 signataires.