lundi 19 octobre 2015

Winter Is Coming


Cette image tirée de la série Game of Thrones (mon lectorat ne se résume pas à mes amis Facebook qui reconnaissent évidemment la référence) n'a jamais été aussi vraie. L'hiver arrive. En ce jour d'élection au Canada, la température atteint pour la première fois la valeur symbolique de 0°C. Le 19 octobre. Tout ce qu'on m'avait promis risque d'être encore pire que prévu. J'ai bien vu le regard mi-amusé mi-compatissant de ma prof que j'ai vue ce matin qui me disait "Ah c'est ton premier hiver ?" Non, ce n'est pas mon premier hiver. C'est mon premier hiver canadien !

Et malgré tous les avertissements du monde que j'ai eu, je crois que, tant qu'on ne l'a pas vécu, on n'est jamais prêt.

Il va donc falloir s'équiper en conséquence ! Et vite. Parce que rien que sur les cinq minutes de vélo pour me rendre à la fac depuis chez moi, je risque l'hypothermie, la perte d'un de mes doigts ou la congélation instantanée façon Han Solo dans l'Empire Contre-Attaque (en parlant de Star Wars, guettez la prochaine bande-annonce de l'épisode VII cette nuit !). Voire les trois à la fois. J'envisageais d'investir dans un manteau long en poils de caribous mais on m'a recommandé de plutôt empiler les couches de vêtements que l'on peut ôter ensuite. J'y penserai.

Enfin, puisque c'est un peu l'événement ici, parlons des élections. Ou du moins, je vais essayer de vous expliquer ce que j'en ai compris. N'ayant fait aucune recherche à ce sujet et n'ayant pas vraiment eu d'explications à ce propos, je ne suis pas certain de ce que je vais avancer. Mais c'est pour vous donner une idée de ce que l'on peut s'imaginer quand on arrive de France où c'est relativement plus simple.

Il semblerait que les Canadiens votent dans leur province pour élire des gens qui seront au parlement à Ottawa. Donc au Québec on a cinq partis : Libéraux, Démocrates, Conservateurs, Indépendantistes et euh.. d'autres Libéraux il me semble. Ces gens ont une liste, plus ils ont de voix, plus ils ont de sièges. Et ensuite, les gens à l'Assemblée élisent le Premier ministre canadien, le chef de l'Etat, un peu comme au Royaume-Uni ou la Chancelière en Allemagne. Donc on ne vote pas directement pour le premier ministre canadien mais pour le Premier ministre québécois (Stephen Harper actuellement, un conservateur) qui va lui élire le Premier ministre canadien. Je crois.

Après, ce qui est bizarre c'est que si ce sont les Indépendantistes du Bloc Québécois qui sont élus, ils doivent voter pour un Premier ministre dont ils ne veulent pas parce qu'ils veulent que le Québec soit indépendant ? Etonnant. Enfin voilà, je commence à connaître les têtes et les noms après deux mois ici (oh punaise, ça fait déjà plus de deux mois...) mais je suis toujours bien incapable de savoir à quoi ils vont servir exactement. Si ça vous intéresse, je pourrais vous raconter qui a gagné.

Voilà, c'était la minute politique. Profitez-en, il n'y en aura pas beaucoup sur ce blog !

A tantôt !

jeudi 15 octobre 2015

Tout ça c'est bien mais... Si on danse ?

Cher lecteur, rassure-toi, je ne parlerai pas de danse ici. Pourquoi ce titre alors ? C'est une blague que les amateurs de Gaston Lagaffe comprendront. Et pour les autres, le vrai titre de l'article est plutôt : tout ça c'est bien mais... et les cours ?

Oui parce que depuis le début, j'ai souvent décrit ma vie insouciante ici et mes nombreuses activités extra-scolaires. Mais je suis quand même en cours neuf heures par semaine (oulah !) et il faut travailler un peu aussi. Et puis ça rassurera mon petit papa qui croit sans doute (à tort) que je n'en fiche pas une (bisous, papounet :) ).

Donc oui les cours. Pour ceux à qui j'ai déjà envoyé des nouvelles, vous savez déjà que c'est assez intéressant. Mais que jusqu'à maintenant, c'était très théorique. Sauf que, heureusement, on tend plus en plus à pratiquer. Dans le cours d'Analyse de la Pratique Journalistique (donné par Alain Saulnier, vous pouvez checker sur Google, c'est un journaliste plutôt expérimenté), le prochain exercice consiste à aller couvrir un fait divers. Donc il va falloir aller chez les pompiers, chez les policiers, à l'hôpital... Pour trouver un sujet de fait divers. Puis interroger les témoins, les personnes impliquées et tout. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de sujet mais je suis assez motivé à l'idée de faire du journalisme de terrain. Et non de terrain de sport pour une fois.

L'autre cours qui devient un peu plus pratique, c'est celui d'Ecriture de Presse, dispensé par Mr Pierre Brisson. Dans ce cours, on a eu la semaine dernière une conférence avec une environnementaliste québécoise, Kim Cornelissen qui nous a parlé un peu du Canada et du Québec avant COP 21. je n'en dis pas plus pour l'instant, ça va venir. L'idée était d'écrire un tweet le soir même sur le sujet de la conférence de presse, quelque chose de très court donc. Puis pour le lendemain un texte radio de 30 secondes, un petit peu plus développé. Et enfin pour aujourd'hui, une semaine après, il fallait développer le sujet et écrire un article sur les points abordés lors de la conférence.

J'ai envie de partager avec vous ce dernier exercice ! Comme ça, ça me fait plaisir. Ca vous donnera une bonne idée de ce que je fais ici et puis c'est un sujet intéressant qui peut vous donner envie de creuser un peu le sujet avant ladite conférence COP 21 qui se tiendra en France. Je n'en dis pas plus, bonne lecture et...

A tantôt !

Kim Cornelissen : « J’ai tellement peu confiance dans le Canada à la COP21 »

A l’approche de la conférence COP 21 sur les changements climatiques qui doit avoir lieu à Paris en décembre prochain, Kim Cornelissen a tenu une conférence de presse à l’Université de Montréal expliquant ses craintes que cette conférence ne soit un échec pour le Canada et le Québec. Kim Cornelissen est la propriétaire du site Bepop et Cie qui se bat pour la protection de l’environnement depuis plusieurs années.

Jeudi dernier, elle s’est adressée pendant plus d’une heure aux étudiants du DESS en journalisme de l’université pour expliquer son manque de confiance à l’approche de cette conférence. Pour elle, « malheureusement, il y a peu d’espoir » que cette conférence ait un véritable impact sur les mentalités. « Parce que la majorité des gens qui sont là pensent que l’économie, c’est le centre de l’univers, » explique-t-elle. Et non plus l’environnement comme lors des premières conférences organisées dans les années 90.

L’autre souci, selon elle, c’est que les gouvernements du Canada et du Québec, en plein période de campagne électorale, tiennent un discours contradictoire sur l’environnement. « Ils veulent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), soit. » Le Québec a en effet annoncé récemment vouloir réduire ses émissions de GES De 37,5% d’ici 2030. « Mais en même temps le Canada développe les sables bitumineux et le Québec se place de plus en plus en faveur du pétrole, » déplore Kim Cornelissen. Elle parle même d’état-pétrolier pour le Québec, c’est-à-dire un état qui tire 30% de ses revenus du pétrole et du gaz.

Et cette direction inquiète l’environnementaliste. Premièrement parce qu’elle craint que l’importance du pétrole dans une économie n’entraîne des conflits. Mais également parce que « lorsque l’on est un état pétrolier, on a tendance à ne pas développer les énergies renouvelables, » déplore-t-elle. Elle prend pour exemple les pays scandinaves qui sont les bons élèves de la planète en termes d’énergies renouvelables. Encore récemment, la Suède a annoncé sa volonté de se débarrasser complètement des énergies fossiles d’ici 2050. Mais à l’inverse, Kim Cornelissen pointe du doigt la Norvège, un état pétrolier qui tire 30% de ses revenus de l’exploitation du pétrole selon le site de la CIA et qui a refusé, lors du protocole de Kyoto en 1997, de s’imposer un plafond d’émission de GES.

Kim Cornelissen ne souhaite pas voir le Canada ni le Québec prendre cette direction mais elle semble résignée. « J’ai tellement peu confiance dans le Canada. S’ils prennent une position forte à COP21, ça peut améliorer les choses, » espère-t-elle. « Mais la position qu’ils adoptent est tellement peu cohérente que je ne sais pas à quoi m’attendre. » La conférence aura lieu du 30 novembre au 11 décembre prochain au Bourget, à Paris. Elle réunira 195 Etats plus l’Union Européenne soit 196 signataires.

mercredi 7 octobre 2015

Du football et de la bière

Un titre suggestif, cher lecteur, c'est vrai. Mais c'est pour tenter d'attirer les lecteurs qui auraient abandonné ce blog soi-disant qu'il n'y aurait pas assez de posts. Ce à quoi je répondrai : pardon, promis je vais essayer d'en faire plus.

Du football et de la bière donc. De la bière déjà parce que j'ai pu, pour a première fois de ma vie, aller à l'Oktoberfest ! Bon, malheureusement on était loin de l'Oktoberfest munichoise avec des serveuses en dirndl portant 12 chopes dans chaque main, des hommes avec une moustache en culottes de peau ou une fanfare qui joue des chansons à boire. Bon pour la fanfare il y a avait bien trois bonhommes avec un tuba, un banjo et un tambour mais c'était pas la folie. Le fait est qu'il s'agissait plus d'un événement de dégustation de bières locales dans des touts petits verres à shots. Et pas de wurst, pas de bretzel, pas de schnitzelbrot... Bref, pas vraiment Oktoberfest.

Sauf que cette journée du dimanche n'était pas finie, loin de là ! Il a fallu ensuite aller supporter le Paris-Saint-Germain face au rival marseillais ! Direction le Laurier, mon nouveau quartier général pour les matches de football. Là où nous sommes d'habitude une trentaine, le bar était rempli et il y avait au moins 200 personnes. Le match n'ayant pas été complètement maîtrisé par Paris, on a peu entendu les 199 supporters parisiens (oui, un Marseillais s'était glissé dans la foule, courageux) mais l'ambiance était sympa. On a même eu la petite surprise de voir le comédien Ramzy Bedia arriver en cours de match, l'occasion de faire une petite photo ! Le PSG l'ayant emporté 2-1, cela venait compléter un week-end riche en émotions sportives avec l'élimination des Anglais, la défaite de Chelsea et la victoire du Bayern.

Mais ce n'est pas tout pour le football. Parce que regarder c'est bien, mais jouer c'est mieux ! Avec l'ami Gilles, nous sommes allé nous entraîner avec les joueurs du PSG. Bon en fait c'est le PSG Club Montréal, le groupe de supporters local avec qui je regarde les matches au Laurier. Et nous voilà, moi en maillot du PSG et Gilles en maillot de l'équipe de rugby de la Géorgie, à gambader pendant deux heures sur le terrain de soccer de la ville de Montréal. Une bien belle installation d'ailleurs, mais un peu loin de tout. Il faut enchaîner vélo et métro puis re-vélo pour y aller. Mais ça valait le coup. Enfin, pas si j'en crois mes jambes encore un peu courbaturées. Reste maintenant à se trouver une place dans l'effectif et à briller sur le côté droit de la défense, à l'image d'un Philipp Lahm ou d'un Lilian Thuram.

C'est tout pour aujourd'hui mais vous aurez très vite de mes nouvelles puisque ce soir se joue le premier match de la saison de hockey sur glace. Et je suis plus que prêt. J'attend ce moment depuis trèèèès longtemps et je suis venu au Canada en grande partie pour ça. Il est temps d'en profiter !

A tantôt !